Apres la bataille de La Hougue,on pouvait croire a l’affaiblissement de la force française.Il n'en était rien,ou du moins a ce moment la,les chantiers donnaient a plein et les navires perdus furent rapidement remplacés. La bataille en ligne de file ,réunissant un grand nombre de vaisseaux passait au second plan.
Un changement de stratégie s'imposait. Détruire un nombre important de navires ennemis était important et faisaient la renommée des grands capitaines et des peintres pour la plus grande gloire du Roi. Changement de stratégie et choix politique. Nécessité fait loi. Il faut remplir les caisses de l'état (ce qui n'est pas nouveaux),mais a grande échelle. Ce changement d'objectif est néanmoins a double tranchant. Courir sus au commerce ennemi pour l'affaiblir financièrement c'est bien.Mais s'assurer en même temps la maîtrise des mers est plus problématique lorsque l'adversaire conserve une flotte puissante. La France va privilégier l'un et négliger l'autre. Cette erreur se répétera sous l'empire,lorsque Napoléon donnera quelques moyens aux corsaires,mais avec une flotte et des arsenaux qui n'avaient rien avoir avec ceux du grand Roi. Il faut aussi noter que la flotte française avait vu la fuite a l'étranger de plus de 70 /00 de ses officiers,l'entrainement des équipages étaient loin d'avoir le niveau des Anglais. Et l'équipement des navires anglais était en avance,sans parler des caronades installées sur tous les ponts des bâtiments de la Navy qui faisaient des ravages (une véritable boucherie).Il fallut attendre un règlement de 1806 pour commencer a en installer de façon régulière sur nos vaisseaux et frégates. Sans parler du doublage en cuivre sur les carènes apparu aux environ de 1760 sur la plupart des navires anglais.En France,on se posait encore la question de son utilité lorsqu'on l’expérimenta sur la fameuse "Belle Poule" en 1780!...
1693,marqua le début d'un véritable engouement pour la guerre de course. Dépenser moins en armement pour rapporter plus. (tiens ça me rappelle quelque chose a quelques nuances près). Les Anglais toujours aussi tenaces et constants dans l'effort pour nous détruire menèrent des attaques qui échouèrent contre les ports d'ou partaient les expéditions corsaires.Brest et St Malo.Les exploits de Jean-Bart sur le Dogger Bank au Texel pour intercepter les convois de blé sont devenus célèbres.
Jean-Bart en pleine action a bord du "Maure" d’après une peinture de Garneray (extrait du livre "la Royale",la vergue et le sabord de Jean Randier
Sur toute les mers,des navires comme le "Soleil d'Orient" se devait de représenter le prestige de la Compagnie et celle du commerce français,mais avec la guerre de course instaurée sur les flots,étant navire amiral ,il était armé en conséquence.
Il y eu encore de grandes démonstration de force comme en 1704 ou les forces de Rochefort et de Brest se réunirent mettant le cap sur Toulon. Et ce fut la bataille de Vêlez- Malaga,le 24 août 1704,une des plus sanglante.
Plume d'Etienne Blandin St Malo.
Décors de poupe d' un petit vaisseau anonyme ( 40 a 50 canons sans doute) de l'époque trouvée dans les archives.
Tableau d'Etienne Blandin St Malo représentant le" Brillant".
A noter la licence artistique de l'auteur sur le nombre de sabords sans mantelets a la première batterie. Ce qu'il faut retenir,c'est l'atmosphère dégagée de ce très beau tableau d'un navire en partance.
Pour les fanas d'histoire,ce remarquable "document reportage au quotidien" d'un écrivain du Roi a bord d'un batiment de la Compagnie des Indes. L'escadre rempli sa mission avec succès. Elle se composait de l'Oiseau", des " Jeux",du " Gaillard" et de l"Eceuil".
A Suivre A Bientôt Amitié Jean-Jacques