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    La métallurgie en basse fusion.

    Stearghall
    Commissaire Général des Fontes
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    La métallurgie en basse fusion. EmptyID du message --> La métallurgie en basse fusion.

    Message par Stearghall Lun 27 Juil 2015 - 20:17

    La métallurgie en basse fusion.

    Nomenclature comportant les liens interactifs vers les pages de ce sujet.

    - Préambule.

    - Généralités & Propriétés d’un alliage.

    - Liquation des alliages.

    - Tutoriel de décontamination métallurgique.

    - Les Amalgames.

    - Alliages d'or et imitations.

    - Alliages des monnaies & médailles.

    - Le bronze ou airain des Anciens.

    - Le laiton.

    - Les Alliages dits basse fusion.

    - Les Alliages des Anciens.

    - Le mot de la fin.

    Préambule

    Par défaut de connaissances dans les protocoles de manipulations des métaux et
    alliages haute fusion, la quasi-totalité des modélistes ont recours à l’utilisation des
    métaux et alliages dits basse fusion pour leurs réalisations de pièces métalliques
    tels que notamment les ancres et les canons.

    Je vous propose donc ici ce qui pourra être considéré comme une synthèse de
    connaissances en matière de métallurgie basse fusion.

    Ce tutoriel si tant est qu’il en soit un ne traitera pas de la partie moulage et coulée
    métallurgique, il s’arrêtera à l’étude proprement dite des composants et à la
    création d’un alliage utile au modélisme.

    Au cours de cette étude, nous évoqueront des connaissances de base en matière
    de métallurgie, telles que l’étude des symboles, intervalles de fusion, réactions,
    décontamination, applications, composants, stockage, dosage etc etc ….

    Afin de limiter les risques d’erreurs lors des différentes étapes de mise en œuvre
    il est intéressant de ne pas mélanger les symboles liés aux différents métaux en
    présence, qu’ils soient chimiques ou métallurgiques.

    Tableau de référence contenant les principales données de base.

    La métallurgie en basse fusion. Albf_110


    Dernière édition par Stearghall le Sam 5 Juin 2021 - 20:19, édité 13 fois
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    La métallurgie en basse fusion. EmptyID du message --> Généralités & Propriétés d'un alliage.

    Message par Stearghall Lun 27 Juil 2015 - 20:22

    Nous abordons maintenant ce volet métallurgique par une étude des :

    Généralités & Propriétés d’un alliage.

    I) - Les alliages sont d’apparence opaque et possèdent l'éclat métallique.

    II) - Ils sont en massive partie, bons conducteurs de la chaleur et de l'électricité.

    III ) - Ils ont des propriétés physiques et chimiques très distinctes de celles de leurs différents composants.

    IV) - La densité d’un alliage ne découle pas, ni des proportions ni des densités de ses composants,
    deux phénomènes bien distincts sont d’ailleurs constatés dans le cadre de l’élaboration d’un alliage.
    a) Lorsqu'une combinaison métallurgique à pour effet de produire un dégagement de chaleur,
    l'alliage qui en résulte présente une densité supérieure à celle que donnerait la simple formule, car il y a contraction.
    Ce phénomène est parfaitement appréhendable dans les cas particuliers des alliages de cuivre avec de l’étain ou de cuivre avec du zinc. 
    b) Certains alliages qui présentent un phénomène de dilatation lorsqu'ils se combinent, ne dégagent pas de chaleur,
    c’est notamment le cas des alliages d’argent et de cuivre.

    V) - La température de fusion d’un alliage, également nommée point liquidus,
    est toujours plus basse que celle du moins fusible de ses composants.
    C'est en général le mercure, l'étain, et le bismuth qui donnent la fusibilité à l'alliage.
    Exemple : L'alliage de Darcet fond dans l'eau bouillante à 94,5 °C.
    Pour 10 grammes, cet alliage est composé de :
    3,125 gr (5 parties) de Plomb qui fond à 335 °C,
    5,000 gr (8 parties) de Bismuth qui fond à 264 °C,
    1,875 gr (3 parties) d'étain qui fond à 228 °C.

    VI) - Les alliages sont généralement plus durs que les métaux qui les composent.
    Exemple : Pour la fabrication des monnaies, on ajoute du cuivre à l'argent pour obtenir un alliage plus résistant que l'argent.
    Si on ajoutait de l'antimoine ou du plomb à l'or on le rendrait cassant, le terme exacte étant aigre.
    L'ajout d'étain au cuivre lui fait perdre également sa ductilité, mais par martelage ou trempe on augmente sa densité.
    L'alliage utilisé pour les cymbales présente la propriété d'être cassant à froid ou au rouge vif,
    mais il est martelable comme le fer au rouge sombre.


    Dernière édition par Stearghall le Sam 5 Juin 2021 - 20:21, édité 7 fois
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    La métallurgie en basse fusion. EmptyID du message --> Liquation des alliages.

    Message par Stearghall Lun 27 Juil 2015 - 20:26

    Liquation des alliages.

    En laissant refroidir lentement à l'air libre un alliage fondu,
    on constate que sa température s'abaisse de manière régulière et continue,
    jusqu'à atteindre un seuil au cour duquel elle reste un certain temps stationnaire.
    À ce moment, une partie du liquide solidifié donne un alliage cristallisé de composition bien définie.
    Si on prélève un échantillon, au moment précis où sa température recommence à diminuer,
    on pourra alors découvrir que la cristallisation qui s’opère a engendré un nouvel alliage
    de composition également bien définie.

    Un alliage fondu et homogène, se sépare donc à une température voisine de celle de sa solidification,
    en plusieurs alliages dissous dans un excès de l'un des métaux le composant. Ce phénomène constitue la liquation.

    À l'inverse, on observe le même phénomène quand on chauffe lentement à une
    température de très peu inférieure à son point de fusion, un alliage obtenu par le
    refroidissement rapide d'un mélange de métaux semblant homogène.
    Dans cette manipulation, on voit se séparer du bloc solide un premier alliage de
    composition définie, dès lors que la température est assez élevée pour que le
    composé le plus fusible puisse fondre et couler.

    Si on continue à chauffer, on obtient la fusion de nouveaux alliages qui se
    séparent successivement de la masse ne laissant au final qu’une matrice à l'aspect
    d'éponge, constituée uniquement du métal le moins fusible de l’alliage.
    On ne manquera pas de faire un lien entre la liquation et la surfusion en alchimie.
          
    Un procédé imaginé par M. Pattison, le pattisonnage, est utilisé pour récupérer l'argent toujours présent dans le plomb d'œuvre.
    Ce procédé repose sur le fait que le plomb fondu se sépare en deux parties en cours de refroidissement.
    Le plomb presque pur se cristallise et se dépose au fond du bain.
    On retire ces cristaux qui subissent d'autres opérations de fusion et refroidissement pour augmenter la pureté de ce plomb.

    Le plomb plus riche en argent qui était resté liquide, subit de son côté la même
    série d'opérations conduisant à la récupération d'un alliage plomb-argent
    suffisamment riche pour être passé à la coupelle.


    Dernière édition par Stearghall le Sam 5 Juin 2021 - 20:23, édité 4 fois
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    La métallurgie en basse fusion. EmptyID du message --> Tutoriel de décontamination Métallurgique.

    Message par Stearghall Lun 27 Juil 2015 - 20:37

    Tutoriel de décontamination Métallurgique.

    Dans le cadre de l’élaboration d’alliages de modélisme, nous sommes assez souvent
    amené à utiliser des matériaux de récupération tels que des objets en étain, et autres
    bibelots et profilés en plomb, zinc, etc etc …
    En adaptant quelque peu le procédé de Mr Pattison à nos besoins de modélistes,
    nous pouvons ainsi décontaminer un tant soit peu nos matières premières métallurgiques.

    Je vous propose donc maintenant en photos et en explications un petit concentré de cette
    technique de nettoyage (décontamination) métallurgique très facile à mettre en œuvre.

    Il est un point très important à respecter : Ne JAMAIS stocker un métal propre ou
    décontaminé avec des éléments souillés, impurs ou de natures différentes.
    Ainsi, prenez la précaution de bien stocker et identifier vos composants propres en
    contenants individuels refermables.

    La métallurgie en basse fusion. Albf_210

    Le cuivre propre est clairement identifié et ne sera stocké que et uniquement avec du
    cuivre propre de même nature ceci afin de limiter les risques de pollution du métal par
    souillures ou ionisation d’éléments de natures différentes.
    Évitez les identifications sur couvercles qui peuvent être intervertis.

    La métallurgie en basse fusion. Albf_310

    Prenez soins d’agir avec les mêmes précautions pour chacun des composants que vous
    aurez à utiliser dans vos créations d’alliages métallurgiques.

    La métallurgie en basse fusion. Albf_410

    Exemple de retraitement/décontamination de Plomb d’équilibrage automobile.

    La métallurgie en basse fusion. Albf_510

    Les éléments sont au préalable nettoyés au mieux, par sablage, trempage en bain d’acide
    décapant ou pourquoi pas Coca cola qui fonctionne également très bien.
    Sur ce cliché, les masses d’équilibrage ont été sablées.

    La métallurgie en basse fusion. Albf_610

    Le matériel indispensable à cette opération :
    - Une coupelle de fonte avec poignée isolante (ici en bois).
    - Un bec bunsen, plaque de cuisson gaz, chalumeau de plomberie, etc etc …
    - Un bol caoutchouc rempli d’eau froide, ayant une contenance minimale de 1000 ml.
    (bannir l’emploi de glaçons qui nuiraient fortement à l’opération).
    Le bol caoutchouc est ici préconisé parce que nous n’évoquons que le traitement de
    métaux dits basse fusion ayant un point liquidus inférieur à 450°c.
    Il est bien évident que pour des températures métalliques liquidus supérieures,
    un récipient élaboré dans un autre matériau que caoutchouc, moins sensible aux fortes chaleurs est requit,
    comme un bac en métal par exemple.
    A noter que pour le retraitement de métaux dont le point liquidus est supérieur à 920°c,
    cette technique s’avère hasardeuse et pas très efficace.

    La métallurgie en basse fusion. Albf_710

    Restons donc raisonnables et dans le contexte d’utilisation de métaux dits basse fusion !
    Il est très important de ne pas fondre un métal basse fusion par apport de la flamme
    directement en contact avec le métal à liquéfier.
    Les métaux basse fusion étant gourmands de gaz de combustion comme le gaz carbonique
    une chauffe en contact directe de la flamme souillerait le métal plus que de raison.
    Le métal à décontaminé est donc placé dans la coupelle de fonte et même dans le cadre
    d’une chauffe à l’aide d’un chalumeau, l’apport de chaleur de fonte se fait TOUJOURS
    sous la coupelle, tout comme dans les fourneaux des fonderies du XVIe siècle les apports de chaleur
    se réalisaient sous le fourneau de fonte, sans contact direct de la flamme avec les métaux.

    La métallurgie en basse fusion. Albf_810

    Ne cherchez pas à accélérer un processus de fonte, la température de fusion doit être
    atteinte le plus linéairement possible, ceci afin de séparer du "mieux que faire se peut"
    les différents composants éventuellement en présence (procédé Pattison).
    Rappelez vous également que les fondeurs du XVIe chauffaient leurs métaux parfois
    plusieurs jours avant que le mélange n’atteigne sa température de coulée.

    La métallurgie en basse fusion. Albf_910

    Une fois la masse correctement liquéfiée, assurez vous en,
    en induisant un très léger mouvement de rotation de façon à la faire rouler dans
    la coupelle, versez le métal en fusion, sans précipitation, le plus tranquillement
    possible, dans le bol rempli d’eau froide en opérant des mouvements circulaires de façon à
    ce que le métal ne se retrouve pas en un seul endroit du bol.

    La métallurgie en basse fusion. Albf_111

    Cette opération terminée, vous constaterez que le métal en fusion s’est cristallisé en
    gouttelettes au fond du bol par effet de choc thermique, ce qui aura pour effet de
    garantir son homogénéité.
    Bien entendu si vous avez besoin de renouveler plusieurs fois cette opération, assurez
    vous que la température de l’eau contenue dans le bol reste suffisamment froide.    

    La métallurgie en basse fusion. Albf_112

    A la fin de cette étape, vous remarquerez qu’une croute de "crasse" reste dans la coupelle.
    Le plomb étant le plus lourd des composants basse fusion, il est donc celui qui sortira de
    la coupelle en premier lors du déversement (méthode Pattison).
    La croute restante étant soit des composés plus fusibles donc plus légers, soit des
    impuretés. Le plomb est donc entre autre, le métal basse fusion le plus facile à isoler dans
    le cadre de métal de récupération.

    La métallurgie en basse fusion. Albf_113

    Il est très intéressant de pratiquer cette technique de nettoyage avec tous les composants
    d’un alliage basse fusion, y compris sur des échantillons propres et non souillés car on
    obtient ainsi un stockage des métaux en micro paillons qu’il est très facile alors de
    peser pour l’obtention d’alliages en dosages très précis, comme nous le verrons plus bas.

    La métallurgie en basse fusion. Albf_114

    Remarquez la différence de forme des paillons d’étain et de plomb.
    Ceci est du, non seulement à leur différence de densité, mais aussi à leur différence de
    température de liquidus.
    Le plomb a une température de fusion moins élevée que l’étain, il se cristallise donc plus
    vite au contact de l’eau froide induisant des gouttelettes plus petites.
    L’étain lui est moins dense que le plomb et fond à une température plus élevée,
    il coulera donc moins vite et mettra plus de temps à refroidir d’où l’aspect des gouttelettes de forme allongée.
    A force d’habitude, cette technique vous permettra également de reconnaître les métaux
    en présence grâce non seulement à la forme de leurs gouttelettes, mais aussi à leur teinte,
    opacité, dureté, etc etc … fait bien appréciable en métallurgie !
    Notez également pourquoi l’utilisation de glaçons dans le récipient d’eau froide est à
    proscrire, évident ! en effet lors du déversement le métal liquide se déposerait sur ces
    minis icebergs flottants induisant des formes de gouttelettes qui n’en seraient plus,
    disparates et que l’on ne pourrait alors plus identifier à coup sur.          

    La métallurgie en basse fusion. Albf_115

    Comme je l’ai expliqué plus avant, facilité d’utilisation lors des pesées pour composer
    les alliages dont nous avons besoin.
    il devient très facile d’ajuster un poids de composant métallique au 10ème de gramme
    près en coupant simplement des bouts de gouttelette à la pince coupante.
    Remarquez la différence de poids/volume entre une gouttelette d’étain et de plomb.

    Gouttelette d’étain.

    La métallurgie en basse fusion. Albf_117

    Gouttelette de plomb.

    La métallurgie en basse fusion. Albf_116

    Pensez maintenant à stocker correctement vos composants métalliques propres,
    comme je vous l’ai conseillé au tout début de cette phase de nettoyage.

    La métallurgie en basse fusion. Albf_118

    Ne mélangez pas les métaux entre eux, ne stockez ensemble que des composants
    identiques tant en composition que en aspect, souillure, oxydation et autres …

    La métallurgie en basse fusion. Albf_121

    Pensez à noter les compositions de vos créations métallurgiques comme ici,
    on sait que le bronze comporte inévitablement deux composants principaux :
    le cuivre étant le principal composant et l’étain de loin le deuxième.
    Ce qui nous donne ici un alliage à 90% de cuivre et 10% d’étain.
    Ces identifications sont très importantes en fonction des pièces à couler.

    La métallurgie en basse fusion. Albf_120

    *** FIN ***


    Dernière édition par Stearghall le Sam 5 Juin 2021 - 20:32, édité 5 fois
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    La métallurgie en basse fusion. EmptyID du message --> Les Amalgames.

    Message par Stearghall Lun 27 Juil 2015 - 20:44

    Je continue ici cette synthèse sur les alliages et métaux basse fusion par quelques
    compositions basses et hautes fusions que j’ai en majeure partie testée,
    le plus souvent par curiosité alchimique !

    La plupart des formules qui suivent, ont fait l’objet d’études professionnelles,
    d’autres en moindre partie proviennent de documents anciens, à ce titre donc,
    certaines de ces compositions peuvent ne pas être le reflet des normes en cours
    tout en restant de nature parfaitement actuelle et d’un confort optimal d’utilisation
    et de résultats.

    Les Amalgames.

    L'or se combine facilement avec le mercure.
    En chauffant lentement au rouge un amalgame, on volatilise la totalité du mercure sans
    perdre d'or.

    - Amalgame pour dorer les métaux :
    Mercure 89 à 91 %, Or 11 à 9 %.

    - Amalgame pour dorer le bronze :
    Mercure 8 à 9 parties, Or 1 partie.

    - Amalgame pour étamer les globes de verre :
    Mercure 80 %, Bismuth 20 %.

    - L'amalgame de 2 parties d'Or pour une de Mercure est solide.
    - L'amalgame de 1 partie d'Or pour 7 parties de Mercure est mou et pétrissable.
    - L'amalgame de 1 partie d'or pour 10 parties de Mercure reste liquide, mais comprimé
    dans une peau de chamois, l'excès de mercure est chassé et l'amalgame restant est solide.

    - Amalgame d'argent :
    Mercure 85 %, Argent 15 %.

    - Amalgame pour étamer les glaces :
    Étain 70 %, Mercure 30 %.

    - Variante 1 :
    Mercure 30 parts, Étain 10 parts.


    Dernière édition par Stearghall le Sam 5 Juin 2021 - 20:35, édité 3 fois
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    La métallurgie en basse fusion. EmptyID du message --> Alliages d'or et imitations. 

    Message par Stearghall Lun 27 Juil 2015 - 20:55

    Alliages d'or et imitations.
         
    L'Or se combine aisément avec beaucoup de métaux, mais si un alliage riche en argent est
    maintenu longtemps en fusion tranquille, le fond du creuset se concentre peu à peu en or.
    Pour exploiter l'or mêlé à des débris minéraux, ou réunir les très petites paillettes d'or
    disséminées dans les sables aurifères, on en fait un alliage nommé dans ce cas : Amalgame au mercure.
    Le mercure plus volatil abandonne l'amalgame quand on chauffe ce dernier et laisse l'or.

    Les orpailleurs clandestins ne sont pas équipés pour récupérer le mercure et contribuent
    donc fortement à la pollution par ce métal.

    Alliage de base pour faire de l'or ductile de 18 carats :
    Or 990 grammes, Cuivre 10 grammes.
    L'utilisation de cet alliage permet par la suite de réaliser un alliage au titre
    de 950 millièmes qui est ductile, alors que la combinaison directe de 950 d'or et
    de 50 de cuivre produit l'effet contraire.

    Couleurs de l'or. 
    - Or jaune ; c'est l'or dans toute sa pureté.
    - Or rouge ; 3 parties d'or, une de cuivre.
    - Or vert pré ; 3 parties or, 1/2 partie argent.
    - Or vert feuille morte ; 3 parties or, 1 partie argent.
    - Or vert d'eau ; 1,4 partie or, une partie argent.
    - Or bleuâtre ; or avec une petite quantité de fer.
    - Or blanc ; le platine ou l'argent dont on diminue l'éclat par un alliage.

    La soudure pour l'or à 18 carats (750 millièmes) est composée pour 30 grammes de :
    20 grammes d’Or à 750 millièmes, 5 grammes de Cuivre et 5 grammes d’Argent.

    Les Alliages "Similors".
    On donne le nom de "Similor" à différents alliages qui présentent
    les compositions suivantes :

    - Cuivre 80 %, Zinc 20 %.
    - Cuivre 84 %, Zinc 16 %.
    - Cuivre 86 %, Zinc 14 %. 
    - Cuivre 88 %, Zinc 12 %. 

    La ressemblance avec l'or est la plus forte pour les alliages cités
    qui contiennent le moins de Zinc.

    Or de Mannheim (c'est un Similor):
    Fondez ensemble trois onces et demie de cuivre, une once et demie d'airain
    et treize grains d'étain pur.
          
    Un autre alliage destiné à imiter l'or est composé comme suit pour 1005 grammes :
    Cuivre 910 grammes, Étain 95 grammes.

    Un alliage nommé Chrysorin de part sa parfaite ressemblance avec l'or à 20 carats
    ne doit cette qualité qu'à la proportion exacte de ses composants : 51 parties de zinc pour 100 parties de cuivre.
    Cet alliage est très délicat à obtenir car, si par une chaleur trop forte ou trop longtemps appliquée,
    on a fait volatiliser un tant soit peu de zinc, le mélange s’en trouve dénaturé et l’on obtient alors plus qu'un laiton ordinaire
    et sans éclat contenant 50 parties de zinc et 100 de cuivre.
    Il faut donc employer les plus grandes précautions lors de la fusion des deux métaux.
    On commence par placer au fond du creuset un tiers du zinc nécessaire, sur lequel on
    dispose tout le cuivre que l'on couvre d'un flux vitreux appelé également fondant.
    Cette préparation est ensuite chauffée dans un four à ventilation intégrée jusqu'à ce que
    le cuivre soit bien fondu, étape facilement identifiable de part l’aspect de sa surface
    miroitante sous l’effet du flux, puis on ajoute le reste du zinc par petites quantités.

    La création d’un tel alliage requière une grande maîtrise de l’œil de fusion,
    après plusieurs années de pratique, mes résultats sur ce type de composé avoisinent
    le 1 pour 3 … 3 coulées effectuées pour 1 réussie !  

    Le cuivre étant un composant haute fusion, je vous reparlerais de ses spécificités
    au cours d’un prochain tutoriel.


    Dernière édition par Stearghall le Sam 5 Juin 2021 - 20:36, édité 5 fois
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    La métallurgie en basse fusion. EmptyID du message --> Alliages des monnaies & médailles.

    Message par Stearghall Lun 27 Juil 2015 - 20:58

    Alliages des monnaies & médailles.

    Alliages des monnaies, pour 1000 g. d'alliage, sauf indication.

    - Alliage d'Or, titre de la monnaie Française :
    Or 900 g., Cuivre 100 g.

    - Alliage d'Argent, titre de la monnaie Française :
    Argent 900 g., Cuivre 100 g.

    - Autre alliage d'Argent de la monnaie Française :
    Argent 835 g., Cuivre 165 g.

    - Alliage 'Billon', titre de la monnaie Française :
    Argent 200 g., Cuivre 800 g. 

    - Alliage d'Or, titre de la monnaie des États-Unis :
    Or 899,22 g., Cuivre et Argent 100,78g.

    - Alliage d'Argent, titre de la monnaie des États-Unis :
    Argent 892,43 g., Cuivre 107, 57g.

    - Alliage d'Or, titre des monnaies Anglaises :
    Or 916,67 g., Cuivre et Argent 83,33 g.

    - Alliage destiné à imiter l'argent :
    Cuivre 612,7 grammes, Zinc 287,8 grammes, Nickel 151,3 grammes, Plomb 8,2 grammes, pour 1060 grammes.

    Alliages des médailles, la bijouterie etc. pour 1000 g. d'alliage, sauf indication.
    L'Or vert est composé de 30 grammes d'argent pour 100 grammes d'or. 

    - Alliage des médailles d'Or, titre de la monnaie Française :
    Or 916 g., Cuivre 84 g.

    - Alliages de bijouterie, titre de la monnaie Française :
    Or 750 g., Cuivre 250 g.

    - Alliages d'argenterie, titre des médailles Françaises :
    Argent 950 g., Cuivre 50 g.

    - Alliage d'orfèvrerie :
    Argent 925 g, Cuivre 75 g.

    - Alliages d'argenterie, de titre inférieur :
    Argent 800 g., Cuivre 200 g.

    - Alliage des médailles en bronze :
    Cuivre 920 g., Étain 80 g.

    - Alliage des médailles en bronze, variante 1 :
    Cuivre 970 g., Étain 20 g. Zinc 10 g.

    - Alliage des médailles en bronze, variante 2 :
    Cuivre 94 à 96 %, Étain 4 à 6 %, + 4 à 5 millièmes de Zinc.

    - Autre alliage des médailles :
    Cuivre 950 g., Étain 40 g., Zinc 10 g.

    - Alliage Ruoltz à bas coût :
    Argent 20 à 30 %, cuivre 35 à 50 %, Nickel 25 à 30 %

    - Alliage pour brasure à bas point de fusion (eutectique) :
    Argent 719 g, Cuivre 281 g


    Dernière édition par Stearghall le Sam 5 Juin 2021 - 20:38, édité 3 fois
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    La métallurgie en basse fusion. EmptyID du message --> Le bronze ou airain des Anciens.

    Message par Stearghall Lun 27 Juil 2015 - 21:07

    Le bronze ou airain des Anciens.

    Il est presque toujours un alliage de cuivre et d'étain, cependant on y introduit souvent une
    petite quantité de fer, de zinc et de plomb.
    Dans ce cas on se rapproche de la composition du laiton.
    Pour certains usages, on le combine au phosphore.
    Le bronze est plus dur et plus fusible que le cuivre,
    il s'oxyde moins facilement à l'air que ce métal.
    Sa densité est plus grande que la moyenne des densités des métaux dont il est formé,
    elle est comprise entre 8,76 et 8,87.
    On a donné le nom de Tombac ou cuivre blanc à un alliage composé de :
    Cuivre 97 %, Zinc 2 %, Arsenic 1 %, il était utilisé pour réaliser des instruments de physique.
    De nos jours, il en existe de nombreuses versions utilisées pour la monnaie ou pour faire
    des munitions, avec des pourcentages de cuivre plus faibles.
    Le bronze est actuellement utilisé couramment dans l'industrie.
    Il fut employé bien avant la découverte du fer et de l'acier.
    On l'utilisait pour faire des outils à l'âge du bronze, plus tard il fut employé presque
    exclusivement pour réaliser des statues, des cloches et de l’artillerie (canons).

    L'analyse d'une statue due aux frères Keller, Fondeurs sous le règne de Louis XIV donne :
    Cuivre 91,22 %, Zinc 5,57 %, Étain 1,78 %, Plomb 1,43 %.

    - Bronze demi-dur :
    Cuivre 86 %, Étain 14 %.

    - Variante 1 :
    Cuivre 84 %, Étain 14 %, Zinc 20 %.

    - Variante 2 :
    Cuivre 75 %, Étain 21 %, Zinc 40 %.

    - Bronze dur :
    Cuivre 84 %, Étain 16 %.

    - Bronze très dur :
    Cuivre 82 %, Étain 18 %.

    - Bronze des candélabres :
    Cuivre 820 grammes, Zinc 180 grammes, Étain 15 grammes, pour 1045 grammes.

    - Bronze d'aluminium :
    Aluminium10 %, Cuivre 90 %.

    - Bronze des cymbales :
    Cuivre 90,1 %, Étain 9,9 %.
    Un faible écart de composition lui fait perdre sa sonorité.

    - Alliage pour tam-tam :
    Cuivre 80 %, Étain 20 %.
    Cet alliage a une dureté extrême, on en opère le recuit en le trempant dans l'eau lorsqu'il est rouge,
    il devient alors malléable. Si au contraire on le laisse refroidir très lentement il devient excessivement dur.

    - Bronze des miroirs de télescopes :
    Cuivre 67 %, Étain 33 %.
    Il était utilisé pour son parfait pouvoir réfléchissant.

    - Bronze des miroirs de télescopes variante 1 :
    Cuivre 32 parts, Étain 15 parts, Laiton 1 part, Arsenic 1 part.

    - Analyse d'un ancien miroir chinois :
    Cuivre 8 parts, Plomb 1 part, Antimoine 1 part.

    - Métal des cloches Anglaises :
    Cuivre 80 %, Étain 10,1 %, Zinc 5,6 %, Plomb 4,3 %..

    - Métal des cloches Françaises :
    Cuivre 75 %, Étain 25 %.

    - Métal des cloches Françaises, variante nommée "Potin" :
    Cuivre 78 %, Étain 22 %.

    - Maillechort :
    Cuivre 50 %, Zinc 25 %, Nickel 25 %.


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    La métallurgie en basse fusion. EmptyID du message --> Le laiton.

    Message par Stearghall Lun 27 Juil 2015 - 21:10

    Le laiton.

    Il contient très peu d'étain, c'est un alliage que l'on dit "plus sec" que le bronze
    et qui présente un défaut souvent ignoré ou négligé : la crique hivernale
    ou crique saisonnière.
    En effet lors d'un grand froid il peut casser presque spontanément sous un effort
    de moins de 10 % de sa tenue à température ambiante.
    Dans un laiton, le zinc ne dépasse pas 46 %.

    Il est cependant très employé dans l'industrie et il se décline en un grand nombre de
    variantes impossibles à citer toutes. On peut le classer en :

    - Laiton :
    Cuivre 67 %, Zinc 33 %.

    - Laiton des tourneurs :
    Cuivre 64,8 %, Zinc 32,8 %, Plomb 2 %, Étain 0,4 %.

    - Variante 1:
    Cuivre 65,8 %, Zinc 31,8 %, Plomb 21,5 %, Étain 2,5 %.

    - Laiton pour la tréfilerie :
    Cuivre 64,2 %, Zinc 33,1 %, Plomb 0,4 %, Étain 0,4 %.

    - Chrysocale :
    Cuivre 88 %, Zinc 6 %, Étain 6 %.

    - Laiton des doreurs :
    Cuivre 64,45 %, Zinc 32,44 %, Plomb 2,86 %, Étain 0,25 %.


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    La métallurgie en basse fusion. EmptyID du message --> Les Alliages dits basse fusion.

    Message par Stearghall Lun 27 Juil 2015 - 21:16

    Nous abordons maintenant les alliages qui intéressent le plus les modélistes soit :

    Les Alliages dits Basse fusion.

    - Métal anglais :
    Étain 100 parts, Antimoine 8 parts, Bismuth 1 part, Cuivre 4 parts.

    - L'alliage de Darcet :  
    Plomb 5 parts, Bismuth 8 parts, Etain 3 parts.
    Sa température de fusion est de : 94,5°c

    - Caractères d'imprimerie :
    Plomb 80 %, Antimoine 20 %. On ajoute parfois une petite quantité de cuivre.

    - Alliage pour la réalisation de bijoux coulés en coquille :
    Étain 60 %, Plomb 40 %.

    - Alliage pour la réalisation de jouets, soldats de plomb, etc. :
    Plomb 96 %, Étain 4 %.

    - Soudure des plombiers :
    Plomb 2 parts, Étain 1 part. Les bonnes soudures à l'étain pour d'autres usages que la
    plomberie, peuvent contenir plus de 80 % d'étain.

    - Soudure pour l'argent de 750 millièmes pour 30 grammes :
    Argent 20 grammes, Laiton 10 grammes. À signaler que l'alliage de cuivre et zinc qui
    compose le laiton doit être obligatoirement réalisé préalablement.

    - Anciennes mesures en étain :
    Plomb 18 %, Étain 82 %.

    - Alliage pour emplomber le fer :
    Plomb 95 parts, Antimoine 5 parts.

    - Alliage pour étamer le fer :
    Étain 8 parts, fer 1 part.

    - Alliage qui était employé pour obturer les dents cariées,
    plus communément appelé amalgame ou plombage :
    Bismuth 8 parts, Plomb 5 parts, Étain 3 parts, Mercure 1,6 part.

    - Variante 1:
    Ag 33%, Hg 52 %,Sn 12 %, Cu 2%, Zn 1 %.


    Dernière édition par Stearghall le Sam 5 Juin 2021 - 20:43, édité 5 fois
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    La métallurgie en basse fusion. EmptyID du message --> Les Alliages des Anciens.

    Message par Stearghall Lun 27 Juil 2015 - 21:25

    Les Alliages des Anciens.

    Ce qui suit est tiré d’ouvrages en métallurgie appliquée du XVIe siècle.
    Je n’ai personnellement jamais pratiqué ces Alliages,
    il ne s’agit donc là que d’une retranscription pour informations et culture générale,
    ou pourquoi pas à utiliser comme base de tests !
     

    - Tutania ou alliage de Bretagne :
    Fondez ensemble une part d'airain et une part d'étain.
    Quand la fusion se détermine, ajoutez une part de bismuth et
    une part de régule d'antimoine.
    C'est la 'composition à durcir' qu'on mêle à l'étain fondu,
    jusqu'à ce qu'il acquière de la couleur et de la dureté.

    - Variante 1 :
    Fondez ensemble une livre de cuivre, une livre d'étain et
    deux livres de régule d'antimoine, avec ou sans un peu de bismuth.

    - Variante 2 :
    Fondez ensemble huit onces d'airain de Shruff, deux livres de régule d'antimoine
    et dix livres d'étain. Celui-ci est aussi bon pour l'usage que le métal de Bretagne.

    - Tutania d'Allemagne :
    Fondez ensemble deux drachmes de cuivre, une once de régule d'antimoine
    et douze onces d'étain.

    - Tutania d'Espagne :
    Ajoutez à huit onces de mauvais fer ou d'acier, portées à une chaleur blanche,
    une livre d'antimoine en petites portions, avec trois onces de nitre.
    Fondez et durcissez une livre d'étain avec deux onces de cet alliage.

    - Tutania d'Engestroom :
    Fondez ensemble quatre parties de cuivre, huit de régule d'antimoine et une de bismuth.
    On l'ajoute à cent parties d'étain.

    - Métal blanc :
    Fondez ensemble dix onces de plomb, six de bismuth
    et quatre drachmes de régule d'antimoine.

    - Variante 1 :
    Fondez ensemble deux livres de régule d'antimoine, huit onces d'airain et dix d'étain.

    - Métal blanc ordinaire cassant :
    Fondez ensemble une livre d'airain, une once et demie de zinc et une demi-once d'étain.

    - Tutenag :
    Fondez ensemble deux parties d'étain et une de bismuth.

    - Métal de la Reine :
    Fondez ensemble quatre livres et demie d'étain, une demi-livre de bismuth,
    une demi-livre d'antimoine et une demi-livre de plomb.
    En employant ces proportions, on obtient un excellent alliage dont on fait des théières
    et autres vases qui imitent l'argent.
    Ces vases retiennent leur brillant pendant longtemps.

    - Tombac :
    Fondez ensemble seize livres de cuivre, une livre d'étain et une de zinc.

    - Tombac rouge :
    Mettez dans un creuset cinq livres et demie de cuivre, ajoutez, quand la fusion a lieu,
    une demi-livre de zinc.
    Ces métaux se combineront et formeront un alliage rouge,
    plus brillant et plus durable que le cuivre.

    - Étain de vaisselle :
    Fondez dans un creuset sep livres d'étain, et jetez dedans, dès que la fusion se détermine,
    une livre de plomb, six onces de cuivre et deux onces de zinc.
    Cette combinaison forme un alliage d'une dureté, d'une ténacité considérable,
    et d'un beau lustre.

    - Étain de vaisselle plus fin :
    On obtient de l'étain de vaisselle de première qualité avec cent parties d'étain et dix-sept de régule d'antimoine.

    - Étain de vaisselle dur :
    Fondez ensemble douze livres d'étain, une livre de régule d'antimoine
    et quatre onces de cuivre.

    - Soudure commune :
    Mettez dans un creuset deux livres de plomb, et quand il entre en fusion,
    ajoutez une livre d'étain. Cet alliage est généralement connu sous le nom de soudure.
    Chauffé par le moyen d'un fer chaud, et appliqué sur le fer-blanc
    avec de la résine en poudre, il agit comme ciment ou soudure.
    On l'emploie aussi pour souder les tuyaux de plomb.

    - Soudure cassante :
    Fondez ensemble deux livres de cuivre et une livre d'étain.

    - Soudure douce :
    Fondez ensemble deux livres d'étain et une de plomb.

    - Soudure pour les jointures d'acier :
    Prenez d'argent fin dix-neuf grains, cuivre un grain, airain trois grains.
    Fondez ces métaux sous une couche de poussier de charbon.
    Cette soudure a plusieurs avantages sur la soudure ordinaire de zinc ou d'airain,
    lorsqu'on l'emploie à souder de l'acier de fusion
    Elle fond à une température plus basse, et sa blancheur a une meilleure apparence que
    l'airain.

    - Soudure d'argent pour les joailliers :
    Fondez ensemble dix-neuf deniers d'argent fin, un de cuivre, et dix d'airain.

    - Soudure d'argent pour plaques :
    Fondez ensemble dix deniers de cuivre et une once d'argent.

    - Soudure d'or :
    Fondez ensemble douze deniers d'or pur, deux d'argent pur et quatre de cuivre.

    - Or pour bagues, alliage à prix réduit :
    Fondez ensemble six deniers et douze grains de cuivre d'Espagne,
    trois deniers seize grains d'argent fin pour une once, cinq deniers d'or étalon.

    - Autre alliage économique :
    Fondez ensemble huit onces, huit deniers de cuivre d'Espagne, dix deniers d'argent fin,
    pour une once d'or étalon. 

    - Or de Mannheim, (c'est un Similor): Fondez ensemble trois onces et demie de cuivre,
    une once et demie d'airain et treize grains d'étain pur.

    - Alliage d'or avec le platine :
    Mettez dans un creuset bien propre sept drachmes et demie d'or pur,
    quand il est en parfaite fusion, ajoutez une demi-drachme de platine.
    Ces deux métaux se combineront en formant un alliage plus blanc que l'or pur,
    mais très ductile et très élastique.
    Il est aussi plus inaltérable que l'or pur ou l'or des joailliers mais il est beaucoup
    plus fusible que ce dernier.
    Ces rares qualités doivent rendre cet alliage très précieux pour les ouvriers sur métaux.
    Il est très avantageux pour la fabrication des ressorts qu'on ne peut faire avec l'acier. 
    C'est une chose remarquable, que l'alliage d'or et de platine soit soluble
    dans l'acide nitrique, qui n'a aucun effet sur ses constituants séparés.
    C'est aussi remarquable que cet alliage ait presque la couleur du platine,
    même lorsqu'il est composé de onze parties d'or pour une de platine.

    - Imitation de l'argent :
    En fondant du cuivre avec de l'étain dans la proportion de une once et demie d'étain pour
    deux livres de cuivre, on aura un métal de cloche pâle, qui ressemble à l'argent par le son
    et la flexibilité.


    Dernière édition par Stearghall le Sam 5 Juin 2021 - 20:46, édité 5 fois
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    La métallurgie en basse fusion. EmptyID du message --> Le mot de la fin.

    Message par Stearghall Lun 27 Juil 2015 - 21:44

    Le mot de la fin.

    Et voici que se termine ce petit bourrage de crâne bien propice à une migraine carabinée,
    mais que cela vous garde tout de même à l’esprit que les métaux sont à l’image des
    différents matériaux naturels que nous utilisons dans l’accomplissement de notre passion
    commune qu’est le modélisme, ils sont tout aussi vivants que les essences de bois que
    nous procure Dame Nature et nécessitent donc un minimum de pratique pour être domptés
    à bon escient.  

    Je vous souhaite d’excellentes réalisations métallurgiques.


    Dernière édition par Stearghall le Sam 5 Juin 2021 - 20:47, édité 3 fois
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