Suite de la 1 ère partie
Les navires-tortue possèdent deux ou trois niveaux superposés. La première plate-forme porte le personnel non combattants composé de rameurs relativement protégé du feu ennemi. Les combattants sont à l'étage au dessus, ce qui lui permet d'attaquer l'ennemi à partir d'un point de vue élevé . Une plate-forme d'observation supplémentaire surélevée peut être installée pour le commandant ou l'amiral supervisant les opérations .
images tirées du film l'amiral Yi Sun-sin 2014 You Tube
L'artillerie n'est pas le fruit du hazard. Ce n'est pas dans l'urgence de la situation que la Corée s'est doté de canons. Ces "bouches à feu " apparaissent 200 ans avant l'invasion japonaise de la Corée par Hideyoshi. Grace à l'ingéniosité de Choi Mu-Seon, général et chimiste ,La Corée a commencé à fabriquer de la poudre à canon et des armes basées sur la puissance. Les premiers canons sont entré en action en 1380 contre une grande flotte de Wakos ( pirates japonais ) avec un grand succès.
images Wikipédia-pinterest
Apres beaucoup d'études et d'expérimentations à coté de la cour royale, le roi Sejong augmente la portée des canons de 300 à 1000 m.
En parallèle des canons de marine de différents calibre sont fondus avec des noms correspondant à leur calibre ( ciel, terre, noir et jaune) .
Le canon ciel tire des daejon ( logues et épaisses flèches en forme de fusée avec une porte de 500 m). Les cholhwan tirent jusqu'à 1 km.
Le wangu est un mortier qui envoie des clous ou des pierre avec des effets dévastateurs. Une grenade à retardement projetant des centaines de fragments de métal en explosant voit aussi le jour, ainsi que la dapoki, machine capable de tirer de nombreuses flèches à la fois .L'un des canons lance des flèches avec un tuyau rempli de poudre qui traverse jusqu'à 10 navires
Petits détails, mais pratique, la plupart des tubes ont des poignées . Ce qui fait que l'on peu facilement les extraire de leurs affuts rudimentaires en les regroupant et en les fixant pour constituer un gros orgue de Staline avant l'heure.....
Avec ce genre d'armement réparti sur les tortues d'apparence modeste et inoffensive, la surprise de l'ennemi fut totale.
Les navires japonais avait de gros défauts . Gigantesques de part leur taille, ils pouvaient être plus rapides mais leurs voiles ne pouvaient s'orienter que par vent favorable. D'autres parts les navires de guerre japonais sont structurellement plus faible du fait de l'utilisation de bois mince et de densité inférieure comme le cèdre ou le sapin. Une autre différence est l'utilisation de clous de fer par rapport à l'utilisation de chevilles en bois pour maintenir la cohésion du navire. Le manque de solidité structurelle des navires japonais va limiter le nombre de canons embarqués car ils ne peuvent supporter la force du recul du canon .Les plus gros navires japonais les atakebune ne peuvent emporte que trois ou quatre pièces. Un Panokseon en a 26 ! ,certains 50 selon les calibres.
Les Japonais ne peuvent compter que sur leurs arquebuses d'une portée de 100 à 200 m et sur leur archers et sur l'abordage ou leurs soldats excellent.
Mais aborder un porc-épic hérissé de canons crachant le feu par tous les bords avec une portée supérieure d'un lancer de grappins est un problème que les Japonais n'ont pu résoudre.
A SUIVRE Amitiés jean-Jacques