Mortiers de 12 à plaque - 1856 - Fort de Fouras (17 Charentes Maritimes).
Le N°7. 2F. P. 4311K coulé à Ruelle en 1856, alors que le personnel et l'outillage de la Fonderie de Rochefort avaient été absorbé
par la Fonderie de Ruelle quelques années auparavant, soit en 1841.
De nos jours, l'obturation au mélange à la chaux de Wasselonne, de l'âme de ces deux mortiers,
ne nous permet pas de constater qu'elle est bien de forme cylindro-conique,
comme se devaient de l'être celles de ce type de mortier en service sur cette période.
Ce mortier étant daté de 1856, il fût le dernier type utilisé.
L'inclinaison de l'axe de la bouche à feu sur sa plaque est de 42°30', contrairement aux mortiers de types antérieurs,
comme par exemple celui de la galiote à bombes "La Salamandre" de 1752, qui étaient inclinés à 45°
La lumière dépourvue de coupole de mise à feu à cette date,
nous indique clairement que nous sommes en présence d'une âme de forme cylindro-conique.
La jonction des coquilles du moule de fonderie, ici parfaitement visibles, "coupent" le mortier en deux.
Il était en effet à l'époque quasiment impossible d'obtenir une jonction invisible
de l'intrados des demi-coquilles du moule de fonderie, d'ou cet aspect "raccordé".
Le mortier et sa plaque étant coulés de façon monobloc en une seule et même coulée,
il ne pouvait en conséquence être usiné par tournage pour en régulariser les surfaces.
Un grossier ébavurage manuel était alors réalisé sur la pièce pour la débarrasser de ses "défauts" de moulage et de fonderie.
Cliché également assez intéressant, car nous pouvons visualiser l'état de surface de ce mortier,
qui semble taillé en facettes, nous montrant ainsi clairement comment était assemblée la patrice en bois du gabarit.
La bouche, son renfort et son couronnement ...
Le trait de visée.
La jonction plaque/mortier, d'aspect uniforme sur toute la périphérie contrairement au type de 1765 à chambre poire,
dont la jonction venait mourir jusqu'au bord de la plaque.
Les quatre anneaux d'amarrage et manutention sont absents,
mais nous pouvons toutefois aisément repérer leurs emplacements respectifs sur la plaque,
les deux antérieurs étant situés plus en retrait du bord que ne le sont les deux postérieurs.
Le N°9. 2F. P. 4300K coulé à Ruelle en 1856
De conception bien évidemment totalement identique à son "jumeau" le N°7,
il est aisé de remarquer sur ces deux mortiers l'aspect légèrement cratérisé de leur état de surface.
Conclusion :
J'achève ainsi cette revue de détails en concluant que certaines caractéristiques de ce mortier bien que très visibles à l'échelle 1/1
ne pourront que très difficilement voir même pas du tout être représentées sur une maquette en réduction à l'échelle,
comme par exemple son état de surface en facettes, représentatif de la construction du moule de fonderie.
Une bonne représentation à l'échelle devra cependant clairement laisser apparaître la jonction des deux demi-coquilles du moule,
chose quasiment irréalisable dès lors que le modèle à l'échelle de ce mortier est réalisé au tour à métaux,
sauf à représenter cette jonction par soudure apportée ce qui sera chose ardue.
La technique idéale de bonne représentation de ces mortiers sera donc sans conteste la coulée métallurgique
et nécessitera un soin tout particulier au niveau de cette jonction des demi-coquille afin de permettre une visualisation
cohérente qui soit bien en rapport de l'échelle de représentation.
L'état de surface cratérisé ne pourra que très difficilement être représenté à l'échelle,
mais il sera de bon ton de prendre soin à ne pas obtenir une surface modélisée totalement lisse,
ces deux dernières observations étant bien évidemment également d'actualité pour les mortiers de type antérieur,
qui étaient coulés selon les mêmes procédés et gabariage.
Le N°7. 2F. P. 4311K coulé à Ruelle en 1856, alors que le personnel et l'outillage de la Fonderie de Rochefort avaient été absorbé
par la Fonderie de Ruelle quelques années auparavant, soit en 1841.
De nos jours, l'obturation au mélange à la chaux de Wasselonne, de l'âme de ces deux mortiers,
ne nous permet pas de constater qu'elle est bien de forme cylindro-conique,
comme se devaient de l'être celles de ce type de mortier en service sur cette période.
Ce mortier étant daté de 1856, il fût le dernier type utilisé.
L'inclinaison de l'axe de la bouche à feu sur sa plaque est de 42°30', contrairement aux mortiers de types antérieurs,
comme par exemple celui de la galiote à bombes "La Salamandre" de 1752, qui étaient inclinés à 45°
La lumière dépourvue de coupole de mise à feu à cette date,
nous indique clairement que nous sommes en présence d'une âme de forme cylindro-conique.
La jonction des coquilles du moule de fonderie, ici parfaitement visibles, "coupent" le mortier en deux.
Il était en effet à l'époque quasiment impossible d'obtenir une jonction invisible
de l'intrados des demi-coquilles du moule de fonderie, d'ou cet aspect "raccordé".
Le mortier et sa plaque étant coulés de façon monobloc en une seule et même coulée,
il ne pouvait en conséquence être usiné par tournage pour en régulariser les surfaces.
Un grossier ébavurage manuel était alors réalisé sur la pièce pour la débarrasser de ses "défauts" de moulage et de fonderie.
Cliché également assez intéressant, car nous pouvons visualiser l'état de surface de ce mortier,
qui semble taillé en facettes, nous montrant ainsi clairement comment était assemblée la patrice en bois du gabarit.
La bouche, son renfort et son couronnement ...
Le trait de visée.
La jonction plaque/mortier, d'aspect uniforme sur toute la périphérie contrairement au type de 1765 à chambre poire,
dont la jonction venait mourir jusqu'au bord de la plaque.
Les quatre anneaux d'amarrage et manutention sont absents,
mais nous pouvons toutefois aisément repérer leurs emplacements respectifs sur la plaque,
les deux antérieurs étant situés plus en retrait du bord que ne le sont les deux postérieurs.
Le N°9. 2F. P. 4300K coulé à Ruelle en 1856
De conception bien évidemment totalement identique à son "jumeau" le N°7,
il est aisé de remarquer sur ces deux mortiers l'aspect légèrement cratérisé de leur état de surface.
Conclusion :
J'achève ainsi cette revue de détails en concluant que certaines caractéristiques de ce mortier bien que très visibles à l'échelle 1/1
ne pourront que très difficilement voir même pas du tout être représentées sur une maquette en réduction à l'échelle,
comme par exemple son état de surface en facettes, représentatif de la construction du moule de fonderie.
Une bonne représentation à l'échelle devra cependant clairement laisser apparaître la jonction des deux demi-coquilles du moule,
chose quasiment irréalisable dès lors que le modèle à l'échelle de ce mortier est réalisé au tour à métaux,
sauf à représenter cette jonction par soudure apportée ce qui sera chose ardue.
La technique idéale de bonne représentation de ces mortiers sera donc sans conteste la coulée métallurgique
et nécessitera un soin tout particulier au niveau de cette jonction des demi-coquille afin de permettre une visualisation
cohérente qui soit bien en rapport de l'échelle de représentation.
L'état de surface cratérisé ne pourra que très difficilement être représenté à l'échelle,
mais il sera de bon ton de prendre soin à ne pas obtenir une surface modélisée totalement lisse,
ces deux dernières observations étant bien évidemment également d'actualité pour les mortiers de type antérieur,
qui étaient coulés selon les mêmes procédés et gabariage.