Bonjour,
Un détail intéressant : sur les Caravelles en gréement latin, il n'y a ni cadènes, ni caps de moutons
Les haubans sont tendus au moyen de palans de deux poulies frappées sur les traverses de pavois,
qui ne sont pas vaigrés, donc pas assez solides pour le montage classique avec des porte-haubans
La Niña, navire de cabotage commercial en Méditerranée, s'est avéré dangereuse en Atlantique, où
le roulis important lors de la traversée vers les Canaries a nécessité une refonte en gréement carré
C'est la version initiale qui est la plus connue, à cause de l'élégance naturelle de son gréement latin
J'ai préparé un plan au 1/96 (demi-grandeur) de ce gréement, avec inclinaison avant du grand mât :
Il y a une continuité de plusieurs siècles entre le knarr viking, le cogue
hanséatique de la Baltique, et les chébecs à gréement latin, pour aboutir
à la caravelle, sur cette maquette Heller ou Revell d'un cogue, il suffit
de mettre un bordage à francs bords, de retirer le gaillard d'avant, et
d'emprunter le gréement d'un boutre ou d'un chébec, pour reconnaître
immédiatement notre Niña (mêmes proportions, et même forme ronde) :
Sur le cogue, on voit bien le mode particulier de fixation des haubans
En gréement à traits carrés, il y a un étai, sur la Niña, il est inutile, le
hauban fixé en avant du mât fortement incliné sur l'avant en tient lieu
La vaste cale à fond plat ouvrant sur un large panneau de pont signe
bien la destination première de ce petit caboteur côtier : le commerce
L'investissement du Roi d'Espagne sur le projet de Colomb fut a minima
Pour clore cette parenthèse historique, il est intéressant de se rappeler
que les premiers Européens sur le Nouveau monde furent les Vikings, en
Atlantique Nord, océan autrement difficile que la zone des Alizés, et que
ce fut quatre cents ans avant Colomb, sur le premier ancêtre de la Niña
Amitiés,
Christian