Salut les Potos
Mon cousin qui était de Foncayrade, un hameau à côté d'Estaing, de Sébrazac, et de Rodelle,
avait toujours deux laguiole sur lui
un très vieux dont la lame usée ne mesurait plus que la moitié de l'original
à force d'être aiguisée
et un deuxième plus gros
ce dernier me disait - il
servait à couper les lanières de cuir du joug des bœufs
qui tiraient les charrettes
quand ceux-ci chutaient et ne pouvaient se relever
il fallait un couteau très costaud
le laguiole était parfait pour ça
Autre chose aussi qui me faisait marrer
il menait ses vaches (des Aubracs) à l'estive
dans le Cantal
et dans sa veste de toile épaisse comme ça se portait alors
la poche extérieure droite était remplie de sel
Quand il allait visiter ses vaches durant l'été
près des burons
il appelait ses vaches perdues au milieu des autres dans les pâturages
et celles - ci venant, il leur donner du sel dans sa main
Ce qui m'a toujours étonné
c'était que c'était sa veste du dimanche et qu'elle ne s'était pas trouée !!!!
Bien sûr le laguiole servait aussi à couper les larges tranches de pain
issues de la miche (de plus de 5 kg)
que le boulanger "montait" une fois par semaine
les deux protagonistes avaient deux baguettes de bois
et coupaient un morceau de cette baguette à chaque livraison
j'avais demandé à quoi ça servait
et l'explication étaient assez originale
mon cousin livrait du blé de ses terres au boulanger
qui représentait un certain poids
et le boulanger le faisait transformer
et lui livrait du pain dont le poids était l'équivalent de la valeur du blé
et celui adapté au prix du pain
Marco nostalgique de son enfance