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    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766

    Stearghall
    Commissaire Général des Fontes
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    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 EmptyID du message --> Le premier renfort.

    Message par Stearghall Lun 5 Déc 2016 - 22:13

    Le premier renfort et son tracé. < Lien actif


    Le premier renfort, très légèrement conique, est aussi la partie la plus épaisse du canon,
    conçue ainsi pour résister à la pression inhérente à l’explosion de la poudre.
    C’est dans sa première partie que se situe la chambre à poudre.  

    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Gd_syn10

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    Dernière édition par Stearghall le Mar 6 Déc 2016 - 16:59, édité 2 fois
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    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 EmptyID du message --> La ceinture du premier renfort.

    Message par Stearghall Lun 5 Déc 2016 - 22:18

    La ceinture du premier renfort et son tracé. < Lien actif

    La ceinture du premier renfort, qui marque la délimitation entre le premier et le deuxième renfort,
    composée de deux listels de part et d’autre d’une plate-bande.
    Le centre de la ceinture délimite les 3ème et 4ème neuvièmes.

    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Gf_syn10

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    Dernière édition par Stearghall le Ven 21 Avr 2017 - 20:14, édité 4 fois
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    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 EmptyID du message --> Les tourillons.

    Message par Stearghall Lun 5 Déc 2016 - 22:20

    Les tourillons et leur tracé. < Lien actif

    Les tourillons, d’un diamètre égal et d’une longueur proportionnelle au calibre de la pièce,
    ils sont positionnés contre le début du 5ème neuvième.
    Leur sommet correspond au centre longitudinal de l’âme.

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    Dernière édition par Stearghall le Lun 18 Juin 2018 - 17:22, édité 3 fois
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    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 EmptyID du message --> Le deuxième renfort.

    Message par Stearghall Lun 5 Déc 2016 - 22:23

    Le deuxième renfort et son tracé. < Lien actif

    Le deuxième renfort, de forme conique, il reçoit les tourillons
    et peut être considéré comme le centre de gravité de la pièce.

    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Gj_syn10

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    Dernière édition par Stearghall le Mar 6 Déc 2016 - 17:39, édité 3 fois
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    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 EmptyID du message --> La gorge de volée.

    Message par Stearghall Lun 5 Déc 2016 - 22:26

    La gorge de volée et son tracé. < Lien actif

    La gorge de volée, positionnée dans le premier tiers du cinquième neuvième,
    elle marque la délimitation entre le deuxième renfort et la volée.

    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Gl_syn10

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    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 EmptyID du message --> La volée.

    Message par Stearghall Mar 6 Déc 2016 - 13:28

    La volée et son tracé. < Lien actif

    La volée, de forme conique, elle représente plus du tiers de la longueur totale de la pièce.

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    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 EmptyID du message --> L’astragale du collet.

    Message par Stearghall Mar 6 Déc 2016 - 13:37

    L’astragale du collet et son tracé. < Lien actif

    L’astragale du collet, dont le centre est positionnée entre le 8ème et le 9ème neuvième,
    délimite la volée et la tulipe. Elle est composée de deux listels de part et d’autre d’une astragale.

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    Dernière édition par Stearghall le Mar 6 Déc 2016 - 16:17, édité 1 fois
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    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 EmptyID du message --> La tulipe.

    Message par Stearghall Mar 6 Déc 2016 - 13:42

    La tulipe avec le tracé du bourrelet et le tracé du collet. < Liens actifs

    La tulipe qui grâce à son bourrelet, constitue le dernier gros renfort de la pièce.

    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Gr_syn10

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    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 EmptyID du message --> La bouche.

    Message par Stearghall Mar 6 Déc 2016 - 13:47

    La bouche et ses tracés. < Lien actif

    La bouche, avec sa ceinture de couronnement et sa gorge.
    C’est à son vif supérieur que se mesure la longueur d’une pièce,
    depuis le vif inférieur de la plate-bande de culasse.

    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Gt_syn10

    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Gu_syn10
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    Stearghall

    a012

    Pour clore ce sujet d'étude, quelques vues en captures d'écrans ...

    Vue d'ensemble profil gauche.
    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Gv_syn10

    Les différentes moulures de renfort.
    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Gw_syn10

    Les tourillons.
    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Gx_syn10

    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Hb_syn10

    La lumière, son champ et son positionnement.
    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Gy_syn10

    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Gz_syn10

    La culasse, son bouton, son cul-de-lampe ...
    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Ha_syn10

    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Hc_syn10

    et le mot de la fin ...
    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Hd_syn10

    BAOOUUUMMM !!!
    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 He_syn10

    La suite prochainement avec l'étude de l'affût correspondant.

    a013
    crabe
    Ingénieur Général des Arsenaux
    Ingénieur Général des Arsenaux

    crabe

    a009
    A mon tour d'être ébaubi, de Dieu, qu'il est beau, ce canon a181 a179
    C'est vrai; qu'avec son affut, ce serait le paradis!!!!! a035
    En tout cas; a021 Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 383670484
    parellum
    Inspecteur Général de la Marine
    Inspecteur Général de la Marine

    parellum

    a009d

    Là je suis scotché! a024 y a plus qu'à le fondre! a014
    Stearghall
    Commissaire Général des Fontes
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    Stearghall

    a012

    Mon Shidoshi Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 2296406025 , c'est tout à ton honneur Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 1316652602
    tu as été (et es toujours d'ailleurs) un bon prof a248 es Rhino

    Merci Patrick a099 , pour ce qui est de la fonte, je m'y prépare ...
    d'ailleurs je reprend séance tenante la réalisation du mortier

    J'ai une petite précision tout de même à apporter ...

    J'ai remarqué qu'il n'était pas possible en réalisant des agrandissements de ce canon de 6,
    d'obtenir les tracés au plus juste des canons des calibres supérieurs ... ou inférieurs.
    On ne parvient pas en effet à conserver tous les éléments du canon à l'échelle souhaitée ... je m'explique ...

    Si par exemple je réalise un agrandissement de ce canon de 6 pour obtenir son jumeau en calibre 12,
    je parviens sans problème à obtenir la bonne longueur, mais l'âme n'aura pas le bon calibre,
    les différents éléments du canon ne seront également pas situés aux bons endroits dans les neuvièmes parties,
    les moulures n'auront pas non plus les bonnes cotes ... etc etc ...

    De même si je prend le problème dans un autre sens, par exemple en mettant à la bonne échelle le calibre
    pour obtenir une pièce de douze, dans ce cas la cote de longueur n'est pas conforme.

    Donc, si nous souhaitons être au plus juste de la représentation des pièces en batteries,
    il est nécessaire de tracer et de relever les cotes de chacune des pièces sur les différents calibres.

    Il est certain qu'aux échelles sur lesquelles nous travaillons, si nous utilisons la méthode d'agrandissement
    ou de rétrécissement pour réaliser les différents calibres d'un vaisseau, on ne remarquera pas vraiment
    le problème, surtout entre des calibres très proches, par contre la différence est très perceptible dès lors
    que les canons en présence ont un écart de plus de deux calibres.

    Ce phénomène ne peut pas être compensé par nos logiciels de dessin 3D
    et c'est bien normal puisque les cotations utilisées à l'époque étaient duodécimales.

    Donc si vous prenez une esquisse d'un canon de 6 et la mettez à l'échelle en pensant obtenir une pièce de 36,
    vous obtiendrez au mieux un canon de calibre 6 à une autre échelle, mais certainement pas un canon de 36,
    loin s'en faut car les cotes et le proportionnement ne collent pas du tout a044

    C'était je crois important de le signaler.
    Sépakoul
    Maistrancier
    Maistrancier

    avatar

    Super Boulot Philippe,

    Mais tu écris plus vite que je n'ai le temps de mettre en page, ça va plus çà 0018a

    Maintenant moi aussi j'attends ta vision de l'affut, ça m'aidera certainement  à terminer ...
    polchen57
    Major
    Major

    polchen57

    a009
    J'ai du mal a suivre tout cela Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 1985470974 bon je m'applique maintenant Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 1381305336
    colburn
    Matelot - Mousse
    Matelot - Mousse

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    Bonjour Stearghall,

    je me permet de rebondir sur ton dernier post pour te demander si le rapport entre la longueur de la piece et le diamètre à la plate bande de culasse apparement 6.46 pour ce canon de 6 est le meme que pour un canon de plus gros calibre genre 24 ou 36 qui ont parfois l'air d'avoir un rapport plus petit.
    la longueur de la volée parait plus courte (visuellement j'entend bien) sur les grosses pièces.
    de meme j'ai cru comprendre qu'il existait des 6 et des 12 court et long.
    C'est juste une question que je me pose et dont je ne possède aucun élément de réponse.
    encore bravo pour ton étude qui est je pense est la plus précise de loin pour usiner ou couler un canon de ce type.
    cordialement.
    Franck.
    Stearghall
    Commissaire Général des Fontes
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    Stearghall

    colburn a écrit:Bonjour Stearghall,

    Hello Franck  a012

    colburn a écrit:je me permet de rebondir sur ton dernier post pour te demander si le rapport entre la longueur de la pièce et le diamètre à la plate bande de culasse apparemment 6.46 pour ce canon de 6 est le même que pour un canon de plus gros calibre genre 24 ou 36 qui ont parfois l'air d'avoir un rapport plus petit.
    la longueur de la volée parait plus courte (visuellement j’entends bien) sur les grosses pièces.
    Il n'est pas possible de reprendre par exemple les proportions d'une pièce de 6 pour la "transformer" en pièce de 36 par de sombres calculs de ratios.
    Tout comme la construction navale, la conception d'une pièce d'artillerie obéit à une seule et unique règle : La proportionnalité.
    Cette proportionnalité fait référence non pas aux différentes pièces entre elles mais au calibre de chaque pièce savamment mixé à ses 9 neuvièmes.
    La méthode développée dans ce sujet pour le tracé d'une pièce de 6 est identique pour tous les calibres, cependant le paramètre de référence change
    puisque toute la construction de la pièce fait référence à son calibre.
    En conséquence, OUI on peut avoir cette impression visuelle qu'une pièce de 6 ne ressemble pas véritablement à une de 24 proportionnellement parlant.
    J'ai réalisé cette étude sur cette pièce de 6 car c'est un calibre présent dans l'artillerie de la galiote à bombe "La Salamandre"
    dont j'envisage la construction, j'aurais pu cependant le faire avec n'importe quel autre calibre, en suivant scrupuleusement le même cheminement mais en utilisant toujours comme base de calcul le calibre de la pièce à étudier.
    Attention toutefois de bien comprendre et assimiler qu'il s'agit d'une étude sur de l'artillerie "A la Maritz" et pour une période donnée.
    L'uniformisation n'en était qu'à ses balbutiements à l'époque, et bon nombre de fondeurs ne respectaient pas à la lettre les différentes ordonnances,
    qui par manque de technicité, d'autres par pur nombrilisme, d'autres encore parce qu'ils considéraient comme Maritz que leurs réalisations étaient LA référence.      

    colburn a écrit:de meme j'ai cru comprendre qu'il existait des 6 et des 12 court et long.
    C'est juste une question que je me pose et dont je ne possède aucun élément de réponse.

    Effectivement depuis les années 1760, les différents protagonistes de l'artillerie de Marine se sont évertués à raccourcir les pièces.
    On pourrait donc penser que les pièces longues étaient là ... en premier !
    Il faut d'ailleurs noter que l'artillerie de terre qui suivit les ordonnances à la lettre quasiment depuis le début de leurs apparitions,
    fut progressiste beaucoup plus tôt que l'artillerie de mer qui elle n'était soumise qu'au désidératas de ses protagonistes comme je l'évoque juste au dessus.
    Nous aurons en mémoire le non moins célèbre système "Gribeauval" qui apporta énormément à l'artillerie de terre et par extension à celle de mer.  
    En 1777 Monsieur d'Orvilliers qui entreprit pour l'édition de l'ordonnance de 1778 de produire des planches de dessins proportionnelles de l'artillerie de Marine, proposa une innovation qui fut d'ailleurs adoptée : La fabrication de pièces dîtes "longues" et "courtes".
    Cette ordonnance est la première qui officialise et définit clairement les différences entre "Longues" et "Courtes".
    Cette artillerie n'aura cependant qu'une durée de "vie" très limitée dans le temps car les pièces étant jugées trop lourdes, leur fabrication fut arrêtée dès 1783.

    Ainsi pour exemple dans le cas précis de cette pièce de calibre 6 :
    - de 1674 à 1758 il n'existait qu'une seule longueur figée à 2240 mm
    - En 1766 cette longueur est ramenée ............................. à 1975 mm
    - En 1778 apparaissent les pièces dîtes longues .............. à 2015 mm qui passent à 2273 mm en 1786
    ...................................................... et les courtes .............. à 1740 mm qui passent à 2003 mm en 1786

    On remarque ainsi sur cette évolution au cours de 100 années que les pièces dîtes longues en 1786
    avaient en fait quasiment les mêmes longueurs que celles du calibre unique de 1674 à 1758.
    Ce phénomène est un peu différent pour les pièces des calibres supérieurs, comme la pièce de 24,
    qui mesurait 3040 mm de 1690 à 1758 pour être réduite de 2720 mm à 2735 mm entre 1766 et 1786,
    pour finalement voir apparaitre la 24 "courte" à 2539 mm en 1824 seulement.    

    colburn a écrit:encore bravo pour ton étude qui est je pense  est la plus précise de loin pour usiner ou couler un canon de ce type.
    cordialement.
    Franck.

    Merci Franck.
    Si je n'ai pas été suffisamment clair, ou si j'ai fait du hors sujet concernant tes questions, n'hésite pas à ré-intervenir dans ce sujet,
    je me ferais une joie d'échanger à nouveau avec toi ... ou d'autres membres d'ailleurs.

    ****************************************************************************************

    Certains éléments de réponse à tes questions ont été vérifiés
    grâce aux croisements de plusieurs sources contenues dans les ouvrages suivants :

    - 1671 - Traité de l'artillerie de Marine - Mr. Lempereur
    - 1697 - Mémoires d'artillerie - Edition I - Pierre Surirey de Saint Remy
    - 1741 - Mémoires d'artillerie Edition IV - Pierre Surirey de Saint Remy
    - 1777 - Mémoires d'artillerie France - Heinrich de Scheel
    - 1791 - Description de l'art de fabriquer les canons - G. Monge
    - 1992 - L'artillerie de Mer - France 1650/1850 - H. Berti J.Boudriot


    ****************************************************************************************


    Dernière édition par Stearghall le Jeu 18 Oct 2018 - 6:33, édité 1 fois
    colburn
    Matelot - Mousse
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    Bonsoir Stearghall et tout le monde, a170
    un grand merci à toi pour tes réponses  on ne peut plus complètes qui répondent à mes questions.
    Il est vrai comme tu le précises que l'uniformisation n'était  pas de mise comme aujourd'hui où le même produit fabriqué en différents endroits est censé avoir les mêmes dimensions.
    j'ai lu sur le livre de Jean Peter que certains fondeurs pêchaient par excès de matière et d'autres par défaut d'où des différences assez sensibles dans le poids du canon.
    bonne soirée a tous
    Franck 0008m
    Stearghall
    Commissaire Général des Fontes
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    Stearghall

    a012

    colburn a écrit: ... j'ai lu sur le livre de Jean Peter ...

    Ah oui, "L'artillerie et les fonderies de la marine sous Louis XIV" ... excellent concentré de nombre d'ouvrages de premier ordre sur le sujet.

    N'hésite pas à flâner sur Gallica, on y trouve des ouvrages très anciens complets, accessibles en téléchargement gratuit en toute légalité  a020

    Si tu as l'occasion de pouvoir télécharger le "Mémoire de ce qui s'est passé au fait des fontes - par J.-J. Keller - en 1694"
    tu pourras t'imprégner de l'ambiance qui régnait dans la communauté des fondeurs de l'époque et de toutes ces petites guéguerres mercantiles.
    Ce n'est certes pas un manuel de tracé d'un canon, ni même un cours de métallurgie mais ce genre d'ouvrage permet une bonne immersion
    dans ce milieu et met en exergue les problématiques que tous ces professionnels pouvaient rencontrer dans l'accomplissement de leur tâche.

    Il est en "vieux Français", personnellement j'adore même si je conviens que ce n'est pas très facile à lire au début mais on se prend assez vite au jeu.

    Sur Gallica, il me semble que tu pourras également "chopper" les deux tiers des volumes "Mémoires d'Artillerie de Surirey de Saint Rémy - de 1697 à 1741"
    Ouvrage de référence que tout modéliste qui s'intéresse à l'artillerie de Marine et pas que, se doit d'avoir à portée d'yeux !
    Tu lis ces ouvrages et tout ce qui viendra en date après cette œuvre te semblera familier ... c'est ultra puissant comme collection et là tu es au fait des sources !

    Bon il existe bien sur quantité d'ouvrages de cette qualité à cette époque, mais celui-ci fait véritablement référence.


    Dernière édition par Stearghall le Mer 20 Juin 2018 - 6:45, édité 1 fois
    colburn
    Matelot - Mousse
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    Merci Stearghall pour les pistes sur les sources que tu me donne ,je vais de ce pas les consulter. a170
    Mémoires d'artillerie de Surirey est sur abebook à un tarif interréssant je vais le commander.

    Bonne soirée à tous. a012
    clr94
    Matelot - Mousse
    Matelot - Mousse

    clr94

    Bonjour à tous,
    Je découvre ce post et ces échanges bien "après la bataille" et je me permets de reprendre ce fil dans l'espoir qu'une bonne âme éclaire mes (faibles) lumières sur des points que je n'ai pas compris ou trouvés dans la documentation dont je dispose (Livre du l'artillerie de Marine et Vaisseau de 74 canons de Mr Boudriot, et fac-similé de l'artillerie de Maritz 1758).

    1 - marquages
    Les pièces présentées dans le "Vaisseau de 74 canons" ont un marquage sur la ceinture de culasse (poids de la pièces, année de sa fonte, et une sorte de numéro de série si j'ai bien compris).  
    Savez-vous si ce marquage est propre à l'artillerie de 1766 (je pense que c'est ce type d'artillerie qui est présentée dans le "vaisseau") ? a-t-on des marquages similaires sur des fabrications antérieures  ?
    Les marquages sont-ils "en plein" ou "en creux" ? J'ai fait des impressions résines de pièces avec marquage "en plein" sur le critère très historico-scientifique que cela rendait mieux à l'impression...
    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 En_ple10


    Idem sur les marquages du tourillon (code de la forge d'un coté. Mr Boudriot donne des exemples du code "RV" pour les forges de Ruelles, et initiales du fondeur de l'autres coté). Est-ce gravé en plein ou en creux ? les voit-on sur des fabrications antérieures ?. Sur mes impressions 3D, j'ai inversement imprimé en creux (juste pour voir ce que ça donne, c'est honteux sur le plan historique) !
    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 En_cre10


    2 - tables de Maritz 1758
    J'ai suivi de près la méthode de tracé présentée par Stearghall et j'ai été très impressionné par la précision de ces explications. Je trouve aussi vraiment formidable de faire revivre ainsi les travaux de cet ingénieur (fondeur = ingénieur + artiste ?) 2 siècles et demi plus tard ! J'ai du coup beaucoup appris et corrigé pas mal d'erreurs d'interprétation que j'avais pu faire en essayant d'interpréter ce document pour le transformer ...en fichier d'impression (stl), sans parler du bouton de culasse pour lequel je n'ai pas su faire mieux qu'une représentation très "bourrine" en étalonnant des points de référence sur un plan agrandi.

    Toutefois, je suis resté "sec" sur l'interprétation à donner de la ligne suivante :
    12 - saillie de la gorge de la volée (largeur de 0 et saillie de 1/24e calibre sur une pièce de 6£)

    Le terme "saillie" semblant toujours décrire une épaisseur supplémentaire d'une moulure par rapport à une épaisseur de référence (ici celle de la volée), j'avais interprété cela comme une gorge ne s'étendant jusqu'à la volée et présentant du coup une arête ("vif" ?) de 4mm.
    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Sailli10


    Manifestement, il ne faut pas définir cette mesure comme cela, alors que représente cette mesure ?

    3 - Les boutons dans l'artillerie de Maritz,
    J'ai découvert la méthode présentée par Stearghall de tracé de l'ensemble cul-de-lampe / collet de bouton / bouton sur lesquels les tables de Maritz (le petit livre édité en fac-similé par Ancre) ne dit pas grand-chose.
    Cette méthode est-elle valable avec les mêmes paramètres pour tous les calibres (de 1758) ?. En général, j'ai noté que Maritz utilisait deux "jeux" de proportion de calcul (pour les pièces de 36/24/18 d'une part et toutes les autres pièces d'autres part). La méthode et proportions (notamment rayon des cercles et positions des lignes de constructions) sont-elles donc valables  pour les autres calibres que le 6£

    Merci par avance pour ces précisions..qui j'espère sont postées au bon endroit !
    Michel
    Stearghall
    Commissaire Général des Fontes
    Commissaire Général des Fontes

    Stearghall

    Bonjour Michel.

    C'est avec grand plaisir que je vais échanger avec toi
    et toutes celles et ceux qui souhaiteront nous rejoindre dans cet univers de l'artillerie.

    Ton message évoquant plusieurs points, je te propose de les "traiter" un après l'autre,
    d'en faire le tour pour je l'espère en venir à bout.

    Cette période "Maritz" n'est pas la moindre en matière d'artillerie, loin s'en faut
    car elle est à l'aube de grands changements au sein de tous les "process" de conception, fabrication des pièces.

    Les premiers échanges concernant ton message ci-dessus concerneront donc les différents marquages d'une pièce.
    Il est vrai que j'avais prévu d'aborder et de décortiquer également ce point dans un sujet dédié (ça reste à réaliser),
    raison pour laquelle je n'en ai pas fait état dans cette étude, trouvant que le tracé d'une pièce de cette période était déjà largement ardu à assimiler.

    En bref, par principe, et surtout facilité d'exécution, tout ce qui est apposé sur le fût lui-même est en relief.
    La raison en est assez simple de compréhension et ne dépend principalement que de problèmes techniques purement liés à la coulée métallurgique.

    Je vais avoir un peu de mal à expliquer ces raisons et impératifs techniques en quelques lignes compréhensives,
    je prépare donc trois/quatre schémas didactiques qui serviront de support à une bonne compréhension.

    Je reviens rapidement dans la discussion Michel,
    en attendant merci pour l'intérêt que tu portes à ce sujet.
    clr94
    Matelot - Mousse
    Matelot - Mousse

    clr94

    Bonjour Philippe,
    Merci pour ton message, j'attends tes travaux complémentaires avec impatience ! J'espere toutefois que mes questions ne te prendront pas trop de temps !
    Michel
    Stearghall
    Commissaire Général des Fontes
    Commissaire Général des Fontes

    Stearghall

    a012
    clr94 a écrit: ... J'espere toutefois que mes questions ne te prendront pas trop de temps !

    Quant on aime ... !!! a119

    Voici donc l'explication du pourquoi/comment de l'ornementation et du marquage des pièces.

    Pourquoi les principales ornementations et marquages des pièces NE SONT PAS "gravés (en creux) sur les pièces d'artillerie

    Plantons le décors ...
    Pour qu'un marquage ou une ornementation ressorte en mode "gravé" à la surface d'une pièce d'artillerie,
    c'est à dire en creux, il faut que ces dîtes ornementations/marquages soient réalisés en relief dans le moule,
    jusque là, c'est suffisamment compréhensible.

    La mise en œuvre d'un tel travail lors de l'élaboration d'un moule est dans un premier temps très difficile à exécuter.
    Il vous suffira pour prendre la juste mesure de cette difficulté de tenter de réaliser votre prénom à l'aide de pâte à modeler,
    et de le faire bien évidemment en relief, jusqu'à obtenir un texte bien proportionné en tous points.
    Si vous parvenez à ce résultat dans un temps raisonnable, il vous faudra encore imaginer le faire non pas avec ce produit miracle
    qu'est la pâte à modeler, mais avec un mélange d'argile, de purin et autres matériaux en vogue à cette époque.
    Bien du plaisir je vous souhaite  a008  ...  a119

    Dans un deuxième temps, imaginez que porté par un flux de quelques tonnes de métal en fusion, vous pénétriez dans un moule à canon,
    et que chemin faisant vous rencontriez quelques "excroissances" à l'intérieur de ce moule, excroissances représentant par exemple
    le marquage d'une pièce, marquage qui pour cet exemple précis serait donc en relief dans le moule puisque l'objectif final est bien
    une gravure en creux dans la pièce.

    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Gravag10

    La pression qui est exercée tant sur les parois du moule que et surtout sur les excroissances internes est telle
    que la tendance générale d'une coulée métallurgique est : le nivellement des parois.
    Nous sommes en 1766, ne l'oublions pas, ce qui signifie que les matériaux entrant dans la fabrication des moules étaient bien moins
    performants qu'aujourd'hui, bien moins performants et surtout beaucoup moins résistants aux pressions et contraintes inhérentes
    aux forces de quelques tonnes de métal en fusion.
    Dès lors, il n'est plus très difficile de s'imaginer ce qui se serait passé pour les marquages exécutés en relief dans le moule ...
    Ils auraient immanquablement été "nivelés" par le passage et la force du métal en fusion, littéralement arrachés au parois du moule,
    pour finalement se retrouver "piégés" dans la masse de métal refroidie, provoquant ainsi diverses cratérisations et porosités de masse.

    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Gravag11

    A l'inverse pourquoi les principales ornementations et marquages des pièces SONT "réalisés en relief sur les pièces d'artillerie

    Plantons le décors ...
    Pour qu'un marquage ou une ornementation ressorte en mode "relief" à la surface d'une pièce d'artillerie,
    il faut que ces dîtes ornementations/marquages soient gravés (en creux) dans le moule.

    La mise en œuvre d'un travail de gravure n'est pas chose complexe pour un artisan aguerri à sa pratique,
    d'autant que les "mouleurs" de l'époque disposaient de patrices d'impression, tout au moins en ce qui concerne les textes de marquage des pièces.
    Nous pourrions comparer ces patrices d’antan à des poinçons de marquage utilisés pour frapper une plaque d'identification ou un N° moteur ... par exemple.
    Prenez un bloc de pâte à modeler, aplatissez le et graver votre prénom à l'aide d'un instrument quelconque.
    Je n'ai pas de doute qu'avec un peu d'expérience vous parviendrez à un résultat tout autan rapide que correct.

    Voyons maintenant ce qui se passe lors de l'entrée du métal en fusion dans le moule ...
    Les parties gravées en creux, sensées représenter les futurs marquages en relief sur la pièce
    se remplissent aisément tout en minimisant les pressions qui s'exercent alors sur des parties beaucoup plus épaisses, donc bien plus résistantes.

    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Gravag12

    Ceci met fin à cette explication du pourquoi des marquages EN RELIEF sur les pièces d'artillerie de l'époque Maritz ... et pas que d'ailleurs.

    Espérant t'avoir éclairé au mieux sur cette première partie Michel, je répondrai demain sur le marquage des vifs de tourillons,
    mais dans l'attente, si mes explications devaient ne pas être suffisamment claires, n'hésite pas à m'envoyer une piqure de rappel.

    A demain a013
    clr94
    Matelot - Mousse
    Matelot - Mousse

    clr94

    Merci Philippe pour ces explications très claires, quoiqu'inattendues sur certains points (la variété des matériaux de moulage notamment).

    En fait, la confusion est simple : je me suis demandé si ces gravures étaient faites au burin (donc en creux), alors qu'elles sont faites au purin (le matériau de moulage inattendu). Un mauvais rhume m'aura fait comprendre de dravers.

    L'anglois a contribué à cette confusion, ayant repéré des gravures en creux sur les tourillons de canon du Victory at Portsmouth:

    Etude et tracé d'un canon de fer selon Jean Maritz - Période 1733 à 1766 - Page 4 Victor10

    voila voila...

    a170
    clr94
    Matelot - Mousse
    Matelot - Mousse

    clr94

    Rebonjour Philippe,

    Je crois que tel l'inspecteur Colombo, j'ai encore une dernière petite question :

    En regardant les transcriptions que j'avais pu faire des tables de Maritz, j'ai vu un autre écart avec ta présentation :
    j'ai considéré que la gorge à la bouche du canon avait une largeur de 6/24e de calibre (mesure 18 de la 2e table, largeur) ET la ceinture 1/24e (mesure 17).

    Ta présentation montre que j'ai déraillé une autre fois : ce devrait être 3/16e et 1/16e de calibre pour s'inscrire dans le segment d'un 1/4 de calibre).
    Du coup, je ne comprends plus ce que Mr Maritz a comptabilisé en largeur pour ses mesures de largeur 17 et 18 (par contre c'est clair pour les saillies).

    Comme Colombo, j 'en ai bien parlé à ma femme mais..quand je lui ai parlé de bouche, calibre et saillie...

    Merci pour tes lumières,
    Michel
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